jeudi 26 septembre 2013

D ... / mercredi 25 september 2013 : Bad day/ Hard day/ Evil day




Aujourd’hui j’étais en enfer… Non pas l’enfer tel lepurgatoire que l’on peut trouver dans la Bible, non, l’enfer que l’être humain,l’Homme crée à lui seul….

Oui je sais je saute pas mal de jour, mais j’ai besoinde mettre sur papier sur ce qu’il c’est passé aujourd’hui.

 J’ai étébouleversée, en colère. Pour la première fois de ma vie j’ai eut envie demettre mon point sur la gueule  des gens…

Avant tout, commençons par le commencement…
La veille, Max m’annonce que nous prenons la route pour lesYards, car un de ses voisins lui a pris quelques vaches, Max est relativementen colère….. Donc moi je prépare tout le matériel pour le lunch du lendemain enmode pique-nique.

On prend la route pour 9h30, direction une autre station,donc un autre territoire… Le désert Australien… Ah, je crois que si l’on medemande ce qui m’a été le plus difficile ici ; je répondrais sanshésiter : Se battre face à la mort chaque jour. Car si ici tu ne fais pasattention, tu peux crever d’un moment à l’autre.

Cette station, c’est un début du purgatoire : Rien, dela terre, pas d’eau, encore moins nourriture pour les quelques vaches que jevois qui sont d’une maigreur atroce, sans oublier qu’ils leurs manque des poils à certains endroits. 

Enfin arrivés aux Yard du voisin de Max, le premier tableauque je voie, sont les 5 vaches mortes posées plus loin, elles ont pas moins dequelques jours, soit le moment ou le voisin de Max à démarrer le mustering.
Je sens bien que nous sommes les Malvenus. Ça dérangequelque peu le propriétaire. Et là je vois quelques vaches de Max… ça sent pasbon…. Donc Max marche un peu puis reviens vers nous.

Pendant ce temps, j’ai pu observer l’enfer fait parl’Homme :

Je me suis assise à même le sol à l’ombre d’un camion, lachaleur est là, il fait dans les 40 degré (nous avons atteint facilement les 45aujourd’hui)
Soudainement, je m’aperçois, qu’il y a 5 veaux sous lecamion qui dorment, oui c’est mignon me direz-vous, mais non, car quand vousvoyez dans l’état qu’ils sont, vous souhaitez une chose, mettre fin à leursouffrance, ils sont d’une maigreur terrible, ils sont totalement déshydratés,leurs yeux rentrent dans leurs orbites, ils tiennent à peine debout, un petit àmême tenté d’appeler sa mère : il a ouvert la bouche, mais aucun son n’estsortie, seulement de l’air expiré.
Ça m’a retournée, je tourne la tête et dans le Yard un bébéveau mort, seigneur, mais qu’est ce que je fou ici ?

Je n’ai qu’un souhait partir au plus vite d’ici !

Le pire arrive, je vois les garçons dans le Yard ceux quibossent pour le voisin, ils sont terrible, ils ne travaillent pas ; ilsjouent. Il s’amuse à envoyer des décharges électriques constamment dans lesjambes des vaches afin de les faire avancer plus vite, lorsqu’ils doivent viderun enclos, ils s’amusent à pousser les vaches à bout, elles leurs foncentdessus, et eux ; la seule chose qu’ils font, ils les frappent encore etencore à l’aide d’un tube en plastique, logiquement elles ne sentent rien. Maisquand vous voyez combien ils s’acharnent dessus, j’ai eut une envieirrésistible de faire la même chose : décharge électrique et tube dansleur tête.

Petit plus, le Yard ici est assez grand, mais il n’y a pasd’eau, enfin si, il y a 1 abreuvoir qui n’est accessible seulement pour 2enclos, les autres devront mourir en silence.
Les bêtes sont ici depuis facilement 2 jours. Je compte unevingtaine de veau : entre 1 jour et 1 semaine, voir plus. Ils font pitiésà voir.

C’est la première fois en 5 mois bientôt que je suis ici queje vois les vaches de Max aussi maigre, elles font pitiés à voir.
Bouleversée plus que tout, je veux partir, retournée à mastation, faire un câlin à ma Skinny, voir des vaches saines et en pleine santé.

Ici tout n’est que maigreur, tremblement, sang, électrique,coup, désert : la mort.

Je n’ai jamais rien vue de tel auparavant sauf peut être àla télévision, l’Homme est un barbare sans nom, et je fais partie de cetteespèce.

Alors oui la nature aussi est terrible, car après tout ilfaut vivre, survivre même ici serait le mot le plus juste.

Mais lorsque vous voyez cela c’est tout simplement duplaisir à faire du mal. Lorsque j’ai appris à chasser, j’ai appris à tuerl’animal sans le faire souffrir pour autant, parce que d’une déjà il ne lemérite pas et de deux il est déjà assez stresser. Mais là les voir s’acharnerpendant 3 bonnes minutes sur une vache qui n’arrivait pas à se lever, les voirs sourire, prendre plaisir.... crétin.

Les voir laisser une vache couchée à même le sol et lalaisser crever en plein soleil, sans oublier tenter de la bouger pour la fairelever alors que s’en ai finis d’elle.

« Tout ce que tu vois ici, Jennifer, ce sont les chosesà ne pas faire dans une station » les mots de Max sonnent lourds devérité, et maintenant je comprends lorsque beaucoup de gens me disent que Pathungra est une très bonne place, oh que oui, maintenant je comprends.

On se fait un lunch time, ah oui j’oubliais de vouspréciser, Billy est venu pour prendre les vaches, et nous sommes accompagnés deTanya, Adam, Kevin et Berryl. Et heureusement je vous avoue, ça permet dediscuter et de se changer les idées.

Lunch time donc, puis après on bouge, toujours le mêmesupplice à voir, à endurer.
Je pars les aider à pousser une vache qui ne veut passortir, Adam à manqué de se faire tuer, car niveau vigilance c’est zéro ;
Il n’écoute pas lorsqu’on lui dit qu’il faut y allersilencieusement, il excitait la vache tant qu’il pouvait pour qu’elle vienne,les yeux injectée de sang, elle était tétanisée et apeurée, sans oubliéefatiguée ; entre la chaleur, et les tourments d’ici qui ne voudrait pascraquer.

A un moment je grimpe sur une barrière pour pousser desgrosses vaches, je vois Adam arriver je lui dit de ne pas venir, il me balancede la poussière à la gueule.
J’ai pris mon temps pour pousser sereinement les vaches carelles étaient prête à m’embrocher.
Puis lorsque les vaches furent poussées, j’ai pris mon stickde plastique et j’ai frapper dans la tête (perso le stick en plastique ne fait pas trop mal logiquement ^^) d’Adam, ça ne lui a pas plus. 

Nous nous sommes battus, pas longtemps rassurez-vous, ilétait fou de rage, il a pris mon tube en plastique pour le balancer derrièremoi, et il commençait à me pousser, il ne savait pas ce qu’il l’attendait, jene me suis pas démontée, je dois dire même que je me suis surprise moi-même parma force, car bon il est plus grand que moi, il a 41 ans, mais il est quandmême un peu musclé quoi.

Ce sont les cris de sa femme, de Berryl et Max que nousavons arrêté comme des parfaits adultes. Parce que monsieur n’a pas aimélorsque je lui ai dit de ne pas venir. Alors pourquoi Jennifer ? Parce ques’il serait venu, j’aurais manquée de me faire tuer par son manque de sangfroid et de savoir faire, il ne sait pas travailler tranquillement avec desanimaux, la seule chose qu’il aime faire c’est faire du mal lui aussi... 

Nous avons finis de pousser des vaches, l’humeur étaitélectrique, je m’en suis voulue non pas pour lui, mais pour Tanya car c’est unefemme qui est extra, lui, il a juste zéro patience et c’est un macho sans nom…bref je ne suis pas là pour vous faire de tableau non plus, j’apprécie Adamquand même c’est un chic type (quand il veut)

Après cette bataille, après avoir poussée les dernièresvaches dans le camion de Billy, une vache se coincent entre la porte du camionet le camion (trop facile), Adam est partie se défoulée sur cette dernière lapauvre. Elle ne pouvait plus se levée sous l’effet du choc, il n’a pas cesserde la poussée à coup de bâton en plastique. Tsssssss

Puis enfin le camion pars, c’est finis, nous pouvons partirde cet enfer, Berryl a finis de m’achevée :
« Ce soir, ces veaux seront morts, ils ne sont pas avecleurs mères, s’en est finis d’eux. »
Mon sang n’a fait qu’un tour, je voulais hurler, retrouverle propriétaire de cette station et lui mettre mon poing dans la gueule et letraiter d’immonde connard. Même si cela m’aurait défoulée qu’un seul temps,croyez-moi, je le veux !

Nous ne pouvions pas tous les prendre….. Tanya en à pris un,je le considère comme mort… il est déshydraté, il n’a pas du boire depuis 1voir 2 jour, et le lait je vous en parle même pas !
Il ne tient pas debout, il tremble, les yeux sont dansl’orbite enfoncés. Je souhaite le voir en vie, mais pour l’instant, elle netient qu’à une poussière de sable dans ce grand désert Australien.

Nous repartons donc à la maison, entre temps on s’arrête,Max discute avec un autre voisin bien sympa.

Je pars voir Adam et Tanya pour lui présentée des excuses etlui expliquer pourquoi le coup dans la tête (car quand nous nous sommes foutuessur la gueule, il n’écoutait pas)
Il m’a dit dans un grand sourire que la poussière ne venaitpas de lui ! Il mentait… Bref moi je me suis excusée, parce que je n’aimepas lorsqu’il y a anguille sous roche, je préfère mettre au clair direct.

Je regarde à l’arrière de leur pick-up le veau. Il est malen point, mais bon, s’il doit mourir, peut être le fera t’il mieux à Pathungrastation, il souffrira moins sans doute…

On reprend la route, en chemin j’explique à Max que je mesuis excusée auprès d’Adam, il me demande pourquoi, donc je lui rafraîchis lamémoire.
« Je pense que la poussière c’est bien lui qui l’afaite, et de plus, poussière dans la gueule, ça méritais un coup de bâton dansla gueule à son tour »dit Max en souriant.
Berryl acquiesçait aussi. Merci à vous. Être sincère c’estle pied, surtout quand les témoins voit bien la même chose que vous…


On rentre à la maison, Billy à un problème : encore une vachequi est mal tombée du camion, elle sera condamné, pendant ce temps je vois lebébé veau avec Skinny, il est vraiment pas top, mais il tient debout, alors, oncroise les doigts.

Je m’attelle à lui préparer un biberon, à base de lait, œuf,sucre roux et eau bien sûre.
Il aura bu en tout 70 cl. Il a bien bu.

Adam et Tanya partent après avoir fait une dernièretentative avec la dernière vache tombée du camion. Mais Max m’a dit que demainon devrait abréger ses souffrances et point final.
Il ne voulait pas le faire tant qu’Adam et Tanya serait là,car Adam se ferait trop plaisir sur ce point….

Ils partent, nous ne sommes plus en froid, pour Adam, il estnon coupable, pour moi il est coupable d’être égoïste et macho, mais ce n’estQUE MON point de vue of course.

La soirée se termine avec des fournées de cookies et unelongue douche, ou j’ai pu pleurée en silence, un petit besoin d’évacuer cetenfer de journée de merde.

Au lit relativement tardivement….le sommeil à été long à venir... cauchemar en somme....




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